Monday, September 30, 2013

國際翻譯節 (Journée mondiale de la traduction)

9月30日是天主教禮儀日曆的“聖熱羅尼莫”(saint-Jerome)之日。國際翻譯工作者聯合會(Federation International des Traducteurs -FIT;International Federation of Translators) 1953年成立時把9月30日定為世界翻譯日,以紀念熱羅尼莫教父Saint Jerome在公元三世紀完成聖經的拉丁文翻譯,即武加大譯本(Vulgate),該譯本至今得到天主教會認定核可,熱羅尼莫也被譯界視為翻譯之父。

節日快樂! 


Tuesday, June 18, 2013

傳譯與表演


不久前欣喜一個很不錯博客Note on interpreting,感謝博主提供許多傳譯方面的最新資訊鏈結。本文靈感就來自其中的一篇博文分享,寫的是“Why Translation Matters”的新書出版活動。該書作者在談到自己的翻譯體會時:“Translators are like actors who speak the author's lines like the author would if he could speak English” 。這句話相信所有同行聽到都會產生共鳴,喜歡胡思亂想的我不禁追想要說翻譯和表演好有一比,那麼口譯相對筆譯是不是更來的貼切?因為筆譯畢竟是無聲表達。

傳譯或口譯的法語是interprétation。
interprétation除了口譯之外,還有演繹的意思,涵蓋哲學思辨,計算機程序語言轉換,音樂演奏,歌曲演唱,以及舞台影視表演作為。如此詞意覆蓋其實已經表明了這些能指行為之間的相關性。而且法語的acteur和interprète在演藝範疇也都是指表演者
  
表演通常是演員的創作活動,演員在劇場、影視、或任何敘事媒體平台上,以講述/歌唱方式再現文本或劇本塑造的人物性格。表演技能包括聲音造型,吐字清濁,臉部表情,形體表達,情緒運用,戲劇表現,語言格調,臨場發揮,想像力,觀察力,模仿力等。 

可見,表演與口譯行為在形式上多有交集。不是嗎?傳譯員面對聽眾,直接或通過話筒,有時甚至是觀眾;要具備講述和表達能力,觀察力和想像力;須要即場理解和發揮,講者既然是有情緒有思想的人,傳譯員的任務既然是用譯出語忠實準確地傳遞語意,當講者的表達涉及表情,音高、語速,語調甚至情緒變化,譯員是否也應適當跟進?否則,一邊在手舞足蹈抑揚頓挫激奮昂揚,一邊卻面無表情平鋪直敘神閒氣和,這場面除了很滑稽,聽者的接受效果更是一定大打折扣。
  
當然,口譯員的首要任務是翻譯表述者的話語含義,表演只是完善意義上的輔助技能,不是必要條件,而且譯員實際遇到表演性或情緒化講者的機會通常並不多所以說,傳譯不是表演,但表演卻是傳譯的充分境界。


Saturday, May 25, 2013

視頻: 逆向傳譯 (Retour Talk)

譯界人士知道,所謂 Retour(逆向), 就是當會議傳譯員用自己的B語言傳達講者的話。從這個用詞本身我們可以看出歐洲譯界對"母語譯入"的傳統立場(參見本博舊文:http://sensdesmots.blogspot.hk/2012/08/verslanguematernelle.html 

然而,全球化深入挺進,國際交流頻繁擴展,需求變化的現實, 使得逆向傳譯自然成為課題, 以下講座分析並討論了其利弊與實際操作效果:  
  
巴黎高等翻譯學院ESIT英語講座視頻:逆向傳譯
講者:Clare Donovan

http://epresence.univ-paris3.fr/1/watch/81.aspx 



Sunday, May 5, 2013

語言平庸化與思想貧乏



法國文化電台(Radio France Culture)426日播出 «語言平庸化與思想貧乏»專題對話節目。 以下文字節錄揭示了操縱詞語的意指轉嫁或語言的移植再造對思想的影響和控制作用. 值得一讀.  

Langue appauvrie,pensée pauvre par Brice Couturier

26.04.2013 - Radio France Culture - 08:16

–“ Quand j’emploie un mot, dit Humpty Dumpty d’un ton méprisant, il signifie exactement ce qui me plaît de lui faire signifier. Rien de moins, rien de plus.

– La question, répondit Alice, est de savoir s’il vous est possible de faire signifier à un mot des choses différentes.

– La question, répliqua Humpty Dumpty, c’est de savoir qui va être le maître. Et c’est tout. »


La littérature, on le sait bien, possède certains dons de prophétie. Lewis Caroll, dans Au travers du miroir, dont je viens de citer ce bref extrait, semble anticiper sur un usage des mots qui sera, bien plus tard, celui des pouvoirs totalitaires. A partir du moment où l’on cesse de croire que les mots ont un sens et qu’ils nous servent non seulement à nommer le réel, mais à le faire advenir, la seule question qui importe est : qui est le maître ? Et la question de la vérité, quant à elle, perd toute pertinence. La vérité est, à tous moments, ce que décide le plus fort, parce que la représentation du réel imposée est celle qui sert le mieux ses intérêts.


Orwell, dans « 1984 », met le doigt sur le nœud du problème. Pour contrôler efficacement la pensée, le pouvoir totalitaire a compris qu’il lui fallait réformer le langage.

Comme le dictateur de votre roman, Nécrole, Erik Orsenna, le Big Brother de George Orwell interdit l’usage de mots qui pourraient véhiculer des pensées interdites. « Nous détruisons chaque jour des mots, des vingtaines de mots des centaines de mots, nous taillons le langage jusqu’à l’os », triomphe Syme, philologue, spécialiste de novlangue, qui travaille au Service des Recherches. « A la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. (…) La révolution sera complète, quand le langage sera parfait. » (p. 79, 80) La novlangue de « 1984 » vise à la fois à interdire de nommer les « réalités interdites », et de concevoir des idées hétérodoxes. Orwell, pour qui le mensonge intéressé des idéologues – même et surtout s’ils croient mentir au nom du Bien, du juste camp – fait de la déformation programmée du langage, un crime contre l’esprit.


De son côté, Claudio Magris écrit : « Beaucoup de malhonnêtetés naissent quand on massacre la langue, qu’on met le sujet à l’accusatif et le complément d’objet au nominatif, brouillant ainsi les cartes, intervertissant les rôles des victimes et des bourreaux, abolissant les distinctions et les hiérarchies en de crapuleuses orgies de concepts et de sentiments qui altèrent la vérité. » (Utopie et désenchantement, p. 41).

C’est ce qu’avait bien compris un philologue comme Viktor Klemperer. Traqué par la Gestapo, qui surgissait à l’improviste pour saisir ses écrits, il a passé la guerre à « déminer », comme il l’écrit la langue allemande des déformations que lui avaient faire subir les nazis, traquant les subtiles déformations sémantiques que les nouveaux maîtres de l’Allemagne faisaient subir au lexique – le mot « héroïsme », par exemple, réduit à l’endurance physique. Il relève un appauvrissement général. Il note la récurrence de certains procédés stylistiques – par exemple, l’euphémisation par laquelle on rend le crime acceptable, la forte présence des « guillemets ironiques », qui permettent de dénier à l’adversaire la qualité qu’il revendique. Ainsi, Heine est un « poète » « allemand ».


Qui peut prétendre que l’appauvrissement actuel de la langue, réduite à quelques exclamations (« un truc de ouf ! », ça veut dire quoi au juste ?), ne participe pas d’une semblable impuissance à nommer le réel ? Le verbiage prétentieux du management et de la pédagogie, avec leurs expressions toutes faites, leurs lexiques pseudo-scientifiques, pervertissent progressivement bien des champs du savoir et brouillent notre perception du monde. On observe, en outre, une tendance dans les sciences humaines à conférer un vernis de neutralité scientifique à des jugements de valeur partisans. Quant aux ressources que constituent les classiques de notre littérature, en devenant illisibles pour un pourcentage croissant de la population, ils perdent, chaque année scolaire, un peu plus de leur efficacité critique. Mais aujourd’hui, « qui est le maître ? »

Sunday, March 17, 2013

[轉] 翻譯的話語權 (劉紹銘)

推薦:   
劉紹銘︰翻譯的話語權 

<蘋果日報> 2013年3月10日

王宏志論文〈第一次鴉片戰爭的譯者〉提到的「譯者」,即是大清帝國天朝習稱的「通事」。文內涉及「通事」的筆墨較洋人的「譯生」為多。讀罷王教授長文,重新感受到舊時中小學老師所說的「喪權辱國」的悲痛。我在舊文〈天朝通事:買辦英文〉引述王宏志文章的關鍵語。他說以中英兩國當時的軍力來比較,英方在鴉片戰爭取得勝利,幾是定數。「但在缺乏合格和受信任的譯者的情形下,中方無論在戰爭情報以及談判過程中完全處於被動的位置,這實際上也影響了戰爭的成敗以及後果。相反,假如清廷能認識到翻譯在戰爭和外交中的重要性,他們又是否會這樣的一敗塗地?」

原文鏈接:   

http://hk.apple.nextmedia.com/supplement/apple/art/20130310/18189883